Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : orchi-vores-et-autres-blablas
  • : Témoignage de Burn Out. Etapes de ma dépression et toutes mes passions. Photos, natures, bricolage, jardinages, origami, orchidées, hoyas...
  • Contact

• Rechercher

4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 13:45

...

Bon, j'ai ma lettre de recommandation et mon ordonnance pour faire mes analyses de sang. Je rentre à la maison mais le réconfort est dur à trouver. Même entre les bras de mon ami et à l'écoute de ses phrases aimantes et douces, je n'arrive pas à m'apaiser.

 

Mon coeur bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il va exploser. J'ai des douleurs intercostales dans toute la cage thoracique qui me fond souffrir le martyr. Ma respiration n'a plus de rythmes. Je vais me coucher tous ira sûrement mieux demain.Vincent_Willem_van_Gogh_002.jpg

 

 

Finalement, le réveil est dur, j'ai mal au ventre, toujours cette boule, cette respiration qui m'oppresse et cette envie de vomir. Bon aller, courage, il faut bouger.

 

Ce matin, je devais aller au boulot mais ça ne sera pas le cas, j'ai un emplois du temps tout autre. Je commence par le cabinet d'analyse. C'est parti, on me prend 7 tubes. Whahou 7 ? "Revenez mardi prochain mademoiselle pour vos résultats". Ok pas de problème. Il vont chercher quoi pour que ce soit aussi long ? Plus d'une semaine à attendre.

 

Toujours à l'état de larves, je me rend maintenant dans le centre médico-psychologique prescrit, muni de la lettre écrite par mon médecin généraliste. Je tremble et les larmes ne sont pas loin. Devant le centre, puis je sonne et je rentre. Me voilà à l'accueil. Il est fermé et vitré. Un monsieur ouvre la vitre, je lui tend ma lettre en balbutiant ce que j'ai pu. Il ouvre le courrier, le li, puis le passe à une dame derrière qui le li aussi. Puis elle se lève et part avec ma lettre. Je reste là, debout, et même si ça n'a pas durée longtemps, j'ai l'impression que ça à été une éternité. Et puis, merde, qu'est-ce qui se passe tout le monde va le lire ce putain de courrier. Je sais ce qui est écrit, je suis un peu en colère et surtout gênée. Même si c'est leur métier, ils ne me connaissent pas mais savent déjà que je débloque. Trop génial. Pour finir cette dame reviens et m'explique que aucun médecin n'est disponible. La seule solution et de voir une infirmière.

 

Celle-ci me reçoit. Cette dame est physiquement agréable et a une voix très douce. Elle  m'explique qu'elle ne peut pas me recevoir très longtemps et me demande de lui expliquer en quelques mots ce qui m'arrive. Ces quelques mots pleins de tremblements, de larmes et d'hyperventilation l'on amener à conclure qu'il fallait qu'elle me revoit très vite. "Peut-ont ce voir demain à 14h30 ?".

 

OK pour demain, mais la journée n'est pas finie. Dernière étape, déposer mon arrêt maladie au travail. L'entrée dans le bureaux est difficile. Je traverse la pièce. Ma responsable me reçoit dans son bureau. Cette pièce me rend dingue. Ma responsable me parle comme si j'avais une maladie grave. Je ne lui est rien expliqué, juste que le médecin m'a prescrit des analyses et que je serais de retour rapidement. Encore une fois mon corps me lâches et revoilà ces putain de larmes. Trop facile pour elle. Voilà quelle me dit. "J'espère qu'il n'y a rien de grave mais tu vois que ce n'est pas la pression, tu n'as jamais connu ce qu'est la pression au travail. Ne t'inquiète pas je te ferai connaître ça à ton retour". Ok. Au Revoir et bonne journée. Je rentre chez moi et m'effondre.

 

Le lendemain, je revoit cette infirmière et lui raconte ce qui m'arrive. Moi qui normalement contrôle toute dans ma vie ,là mon corps et mon cerveau me lâchent. Les problèmes, les causes, sont vite mis sur le tapis. Mon enfance (classique) et mon travail. Mais tout ça je le savais déjà, je m'auto-psychanalyse toute seule tout le temps. Le déclencheur de ce craquage incontrôlable serait donc le surmenage. Un nouveau mot de vocabulaire est mis en avant le "Burn out" dit aussi Syndrome d'épuisement professionnel. Un premier diagnostic est tombé. Cette infirmière m'avoue que mon état l'inquiète ainsi, elle tente de me rassurer puis me propose de rencontrer un psychiatre dès le lendemain.

 

à suivre...

 

Ma dépression 

Article précédent - Article suivant 

Partager cet article
Repost0

commentaires